Le contrôle coercitif : une forme de violence méconnue proche de la perversion narcissique

Depuis maintenant quelques temps, nous entendons parler du « contrôle coercitif », notion qui nous vient de l’autre côté de l’Atlantique et qui a été évoquée à plusieurs reprises par différentes associations, par la Ministre de l’égalité, députés, journalistes…

Le Cabinet CCL, spécialiste en Droit de la Famille à PARIS 7ème, vous éclaire sur cette notion encore trop peu connue de l’opinion publique.

Mais qu’est-ce que le contrôle coercitif ?

C’est une conduite « calculée et malveillante » déployée par une personne sur une autre en entremêlant violences physiques avec trois tactiques tout aussi importantes :  intimidation, isolement et contrôle (d’après le Sociologue Evan STARCK).

Ce contrôle coercitif est utilisé par les agresseurs pour contrôler leur conjoint, ex-conjoint, enfants en les dépouillant de leur liberté psychologique et de leur estime d’eux-mêmes. Il s’agit de rendre un partenaire ou ex-partenaire dépendant, subordonné et/ou privé ou restreint dans sa liberté d’action (d’après l’Association Women For Women France).

En quoi consiste le comportement de l’agresseur ?

Il peut s’agir d’isolement de la famille, des amis…, de la manipulation, de dénigrement, de critiques, de la dévalorisation, de la surveillance constante (via des outils de communication, utilisation de logiciels espions, caméra de surveillance…), de harcèlement, de plaintes, de stratégies procédurales, de non-respect des jugements.

Également d’accusations portées contre les personnes qui viennent au soutien de la victime, imposer des règles et/ou des activités qui humilient la victime, la dégradent, la déshumanisent, ou encore contrôler sa volonté de s’instruire en la rendant incapable de le faire et aussi l’abuser financièrement, y compris par le contrôle des finances et des ressources incluant une stratégie pour l’endetter…

Tous les experts s’accordent à considérer la violence exercée dans ce cadre comme extrêmement grave et ayant des impacts sur le psychisme des victimes.

Si vous êtes victime, contactez le Cabinet CCL, Avocat spécialisé en droit de la famille à PARIS 7.

La Justice reconnait-elle le contrôle coercitif comme une infraction ?

Le contrôle coercitif est considéré comme une infraction pénale au Royaume-Uni et au Pays de Galles depuis 2015.

En Ecosse, c’est le cadre du contrôle coercitif qui a permis d’adopter le « domestic abuse » en 2018.

Examinées de manière isolée, ces tactiques ne constituent pas des actes de violences mais l’accumulation de celles-ci permet aux agresseurs d’augmenter leur emprise au fur et à mesure sur les membres de la famille.

Il existe des grilles de dépistage, indicateurs de ce contrôle coercitif qui permettront à la victime d’identifier qu’elle se trouve dans cette situation.

Bien sûr, la législation va devoir évoluer en ce sens afin que les victimes (conjoint, ex-conjoint, enfants) soient protégées et puissent se libérer de cette emprise destructrice de l’autonomie de la victime, de la liberté psychologique et de l’estime d’eux-mêmes.

En France, les victimes de violences psychologiques commises dans la sphère intra-familiale rencontrent encore beaucoup de difficulté pour se faire entendre et pour se faire reconnaître en tant que tel.

Les plaintes déposées pour violences psychologiques sont bien trop souvent non traitées et classées sans suite rapidement, sans même que l’auteur des faits ne soit entendu par la police.

L’équipe du Cabinet CCL vous accompagne et se tient à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches et défendre au mieux vos intérêts.  N’hésitez pas à nous contacter grâce à notre rubrique « CONTACTEZ-NOUS ».

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