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La réciprocité des obligations alimentaires entre parents et enfants

Le 02 mai 2018
La réciprocité des obligations alimentaires entre parents et enfants

S’il est parfaitement connu que les parents ont des obligations alimentaires vis-à-vis de leurs enfants, c’est-à-dire obligation de subvenir à tous leurs besoins (article 371-2 du Code Civil), il est beaucoup moins connu que « les enfants doivent des aliments à leurs père et mère ou autres ascendants qui sont dans le besoin ». (Article 205 du Code Civil)

Mais cette obligation alimentaire vis-à-vis des ascendants ne peut être obtenue dans n’importe quelle condition.

Ainsi, existe-il une réciprocité entre l’obligation des parents vis-à-vis des enfants pour que l’obligation alimentaire des enfants vis-à-vis de leurs parents puisse se mettre en place.

En effet, il faut que les parents aient rempli leurs obligations alimentaires vis-à-vis de leurs enfants, c’est-à-dire qu’ils les aient hébergés, leur aient financé leurs études et qu’ils aient, plus généralement, subvenu à leurs besoins.

L’article 207 du Code Civil prévoit que « les obligations de ces dispositions (c’est-à-dire alimentaires) sont réciproques ».

« Néanmoins, quand le créancier aura manqué à ses obligations envers le débiteur, le Juge pourra décharger celui-ci en tout ou partie de la dette alimentaire ».

C’est précisément l’argument retenu par le Juge dans une décision qui vient d’être rendue par un Tribunal de Grande Instance qui a rejeté la demande d’une mère ayant attrait ses enfants devant le Tribunal pour les voir condamner à une contribution alimentaire. Or, il se trouve que celle-ci avait abandonné totalement, moralement et financièrement un des enfants.

Le Juge a retenu l’argument suivant : outre les séquelles affectives, l’abandon financier, le fils avait dû lui-même subvenir à ses besoins dans son adolescence, en travaillant pendant les vacances, puis en trouvant des petits « boulots », en contractant un emprunt-étudiant pour financer ses études, étant hébergé gracieusement par des amis … sans que la mère ne se préoccupe jamais du sort de son enfant.

Le Tribunal n’a pas fait droit à la demande de la mère, qui avait toujours refusé toute aide à l’enfant : la demande de celle-ci a été rejetée pour indignité : le fils ainsi abandonné a été dispensé totalement de son obligation alimentaire à l’égard de sa mère.

Ce jugement est important d’une part en raison de la rareté de ce type de décision, du fait que cet argument « d’indignité » est également rarement invoqué, mais surtout rarement retenue dans la mesure où les preuves sont difficiles à rapporter.

Le Cabinet CCL, Avocats spécialisés en Droit de la Famille, se tient à votre disposition pour répondre à vos interrogations.

 

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